Véritable pilier des boulangeries Renaud, le pâtissier Yannick Grisvard a su gagner la confiance et l’estime du patron grâce à de remarquables qualités professionnelles et humaines.
Deux traits de la personnalité de Yannick Grisvard interpellent lorsqu’on fait sa connaissance. Son endurance de marathonien et sa soif de connaissances. Non content de courir de longues distances – après le 32 km du trial des tranchées il a l’intention de s’attaquer au marathon de Metz en octobre -, celui qui a atteint la finale de Questions pour un Champion en 2014 n’a de cesse de nourrir sa curiosité. Deux qualités à première vue très éloignées du métier de pâtissier, qui lui ont pourtant été d’une redoutable utilité tout au long de sa carrière.
L’appel de la pâtisserie
Car de l’endurance il en faut dans un métier aux horaires parfois difficiles. Et sans cette curiosité qui le porte chaque jour, il n’aurait probablement jamais atteint le niveau d’excellence qui lui vaut aujourd’hui les louanges de Patrick Renaud. Après des études de cuisine menées sans réelle passion au Lycée Alain Fournier de Verdun, c’est vers un apprentissage en pâtisserie que Yannick s’est tourné. « Déjà quand j’étais en cuisine, je voulais toujours me charger des desserts. La pâtisserie est quelque chose qui m’a toujours attiré. On part de matières premières brutes pour réaliser tout autre chose. On a des centaines de possibilités avec les mêmes ingrédients. C’est un métier très créatif », raconte le pâtissier.
Une expérience riche et variée
Aujourd’hui âgé de 36 ans, Yannick a fait un peu de chemin depuis. Dans les Alpes où il a fait ses débuts, puis dans des relais Châteaux étoilés du Beaujolais avant de revenir dans la région pour seconder la famille Thouvenin au Château des Monthairons. C’est enfin dans un restaurant étoilé de Moselle qu’il officiait avant de rejoindre la boulangerie Renaud en 2009. « J’ai rencontré ma femme à Verdun et faire la navette tous les jours devenait difficile », confesse-t-il. Il a donc saisi à la fois l’opportunité de se rapprocher de Verdun et celle de continuer à progresser auprès d’un pâtissier renommé. « Le travail est ici plus varié que dans un restaurant. En plus des desserts, on réalise aussi des viennoiseries, du chocolat, des pièces montées… », poursuit-il. « Yannick est travailleur et ne demande qu’à apprendre. Sa bonne humeur et son énergie sont également très appréciées au laboratoire. Il est pour moi un relais précieux sur lequel je compte m’appuyer de plus en plus », souligne Patrick Renaud, qui n’hésite pas à lui confier la responsabilité de ses équipes.
L’aventure aurait néanmoins pu s’arrêter il y a quelques années, quand l’allergie à la farine de Yannick s’est intensifiée au point de commencer à devenir problématique. « Monsieur Renaud s’est montré très ouvert et a fait le nécessaire pour m’aménager des conditions de travail adaptées et des horaires plus en adéquation avec la vie de famille après la naissance de ma fille », analyse-t-il. C’est donc aujourd’hui dans un contexte professionnel qui le ravit que Yannick continue à concocter pour vous ses pâtisseries au laboratoire de la Walsheim où il est très apprécié des clients.