Vendredi 2 juin s’est tenue l’Assemblée Générale de la CAPEB sur le campus du Cockerill de Commercy. L’occasion pour Dominique Gaspar, son Président, de revenir sur le rôle que celle qui est désormais la première organisation patronale de France, tous secteurs d’activité confondus, joue pour les petites entreprises du bâtiment.
Bonne nouvelle : tous les signes d’une reprise économique semblent être là si l’on en croit Dominique Gaspar, Président de la CAPEB de la Meuse qui s’exprimait devant de nombreux adhérents et élus locaux à l’occasion de l’assemblée générale du 2 juin. Mais elle semble encore timide et des efforts soutenus seront nécessaires pour transformer cet élan en reprise durable qui profitera notamment aux petites entreprises du bâtiment que la CAPEB accompagne et soutient dans leur lutte au quotidien. La CAPEB entend d’ailleurs jouer un rôle de premier ordre dans cette conversion, en portant sur le plan de la politique nationale les revendications des petites entreprises meusiennes du bâtiment, qui malgré les signes de relance ne sont pas sans connaître des difficultés réelles.
Des difficultés réelles
A commencer par les prix pratiqués qui restent très bas et ne permettent pas à toutes les entreprises de se sortir une marge suffisante pour assurer leur pérennité, et par là même celle des emplois qu’elles créent. « Certaines entreprises ont du mal à financer leur chantier faute de trésorerie », a observé le Président. Principales responsables : les charges sociales et financières qui dégradent les marges et par conséquent le goût d’entreprendre. « Voir des chefs d’entreprise aligner des semaines de 70 heures pour se sortir un salaire de 1500€ n’est pas rare », a souligné Bertrand Pancher, député Maire de Bar-le-Duc. Si la qualité des entreprises meusiennes est réelle, avec une montée en compétences notamment chapeautée par la CAPEB, que leur carnet de commandes se remplit, leur rentabilité n’est toutefois pas assurée. Des solutions existent, la CAPEB en propose un certain nombre qu’elle a listées dans son agenda des priorités : 100 jours pour relancer l’artisanat du bâtiment.
Formation et emploi
Constituant 98% des entreprises de France, les entreprises de moins de 20 salariés sont un levier puissant pour relancer une politique d’emplois. « Les petites entreprises du bâtiment sont prêtes à embaucher pour peu que la confiance revienne », a assuré Dominique Gaspar. Mais pour cela, il lui faut trouver du personnel qualifié, ce qui semble paradoxalement loin d’être simple dans un pays qui frôle pourtant les 10% de chômeurs. La faute à l’éducation nationale qui orienterait les jeunes vers des filières généralistes sans débouchés quand de nombreux postes sont à pourvoir dans l’artisanat, si l’on en croit plusieurs des intervenants présents, dont des directeurs de CFA qui voient leurs effectifs chuter d’année en année.
Concurrence déloyale et charges sociales
La lutte contre toutes les formes de concurrence déloyale constitue une autre des priorités de la CAPEB. Car cette concurrence déloyale, s’ajoutant à des charges sociales lourdes, serait en partie responsable d’une politique des prix ne permettant pas à toutes les entreprises de sortir des marges suffisantes. « Il est impératif de contrôler les chantiers, y compris les week-end, et d’alléger le coût du travail pour que nos entreprises assurent une rentabilité. Tout le monde le sait », a claironné Dominique Gaspar, soutenu par Bertrand Pancher et André Jannot, Vice Président du Conseil Départemental de la Meuse. Enfin, un autre point crucial concerne l’inflation des normes et réglementations qui condamnent les petites entreprises du bâtiment à perdre des centaines d’heures en tracasseries administratives. Tâches pour lesquelles les artisans adhérents peuvent compter au quotidien sur l’assistance de la CAPEB.
Lutte nationale, soutien local
Si la CAPEB, en se faisant le porte voix des petites entreprises du bâtiment, espère faire bouger les choses sur le plan national, elle est également un puissant soutien local pour toutes ses entreprises adhérentes. Notamment grâce à une assistance juridique et administrative qui permet aux chefs de petites entreprises du bâtiment de se focaliser sur leur coeur de métier.
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