Un autre regard sur la vie à l’arrière du Front

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D’année en année, l’Ouvrage de la Falouse, situé entre Belleray et Dugny sur Meuse, s’enrichit pour rendre toujours plus réaliste l’immersion à l’intérieur de son fort

Frédéric Radet fait partie de ces passionnés incollables et intarissables. Il est capable de parler des heures durant de la Grande Guerre et tout particulièrement de l’histoire des soldats qui venaient reprendre des forces dans les 40 forts autour de Verdun, dont celui de la Falouse est le seul à avoir été réhabilité pour permettre une visite du public. Depuis plus de dix ans maintenant, Frédéric, ses associés et leurs partenaires, n’ont de cesse d’apporter des améliorations au fort et à ses extérieurs pour rendre la visite des touristes toujours plus criante de réalisme.

32 mannequins de cire

C’est ainsi qu’en plus de tranchées creusées à l’identique, en se basant sur des plans d’époque, par l’association Les amis de la Tranchée, le Fort s’est enrichi de nouveaux occupants en plus d’un important dispositif de sonorisation installé il y a trois ans. Mais attention, on ne cherche pas ici à en mettre plein la vue. C’est quoi qu’il arrive la plus grande fidélité possible à la réalité du quotidien telle que la vivaient les occupants qui dicte chaque ajout réalisé dans les 14 espaces que comprend le fort (chambres, infirmerie, cuisine,…). Rien n’est fait au hasard, les documents tirés des archives guident chaque avancée pour relater avec toujours plus de justesse la vie des occupants à l’arrière du Front, tandis qu’ils se rétablissaient de leurs blessures de guerre, entretenaient leur correspondance ou se laissaient aller à un repos bien mérité.

Des prisonniers Allemands

C’est ainsi que les deux derniers occupants arrivés cette année sont des prisonniers de guerre allemands qui participaient – évidemment sous étroite surveillance – à la vie dans le fort. L’un armé d’une pelle prêt à repartir creuser la galerie à laquelle il fait face, tandis que le second épluche les patates pour le déjeuner en cuisine, la mine renfrognée. A l’instar des 30 autres mannequins représentant des soldats français s’attelant à diverses occupations, les deux nouveaux arrivants ont fait l’objet d’un travail de moulage et de décoration extrêmement minutieux qui leur donne une apparence plus vraie que nature, avec des expressions faciales si réalistes qu’elles retranscrivent à merveille leur résignation.

TARIFS : ADULTES : 5,50€ / ENFANTS (à partir de 10 ans) : 2,50€

OUVRAGE DE LA FALOUSE : Lieu-dit le « Plat d’Houillon », entre Belleray et Dugny sur Meuse – Frédéric Radet – 06 83 27 13 34
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À propos de l'auteur

Directeur de publication Rédacteur, photographe et graphiste

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